Les Anses d'Arlet,la Côte au vent avec nos amis
LES ANSES D’ARLET ET LA COTE AU VENT
AVEC NOS AMIS
DU 13 MARS AU 27 MARS.
Nous voilà de retour au Marin.
Grace à la gentillesse d’Eric, agent Nautitech, nous obtenons une place à quai à la Marina.
Cela faisait plus de quatre mois que Maroine n’avait pas vu un quai !
Un quai et tout ce qui va avec : eau douce à volonté, électricité…etc
C’est rapidement l’effervescence à bord, les brosses et les éponges s’activent, grand nettoyage du pont, de la coque, des inox, des moindres recoins même l’annexe y passe.
Maroine dessalé revit, un peu de wax et son gel-coat blanc brille sous le soleil.
Il fait très chaud ! C’est dur la vie de marin !
Nous aussi nous apprécions l’eau douce et les douches sans restriction !
La machine à laver « ronronne » et le linge sèche rapidement sur les écoutes transformées en étendoir à linge !
Avec le vent qui souffle ici, pas besoin de sèche-linge par contre de bonnes pinces à linge s’imposent ! Leur consommation est assez élevée!
Nous prenons quand même un peu de bon temps avec nos amis Jean -louis et Ingrid.
Succulent diner chinois sur Grikipac, apéro sur Maroine, entrecôte au «Ti Toques », échange de livres et de films…
Ingrid, fine cuisinière me donne même quelques recettes locales : gratin de papaye vertes, cristophines gratinées, à faire gouter à mes amis !
Houps !il va falloir que je m’y mette !
Les pleins sont faits les cabines sont prêtes pour accueillir nos amis Hélène, Muriel et Bernard que nous récupérons lundi soir à l’aéroport.
Mardi 17 mars : Plage des Salines.
Un peu de pluie ce matin nous oblige à prendre le petit déjeuner à l’intérieur du bateau, mais ca ne dure pas.
Nous quittons la Marina aussitôt après pour la baie de Saline au sud est des la Martinique.
Petite nav de quelques milles, la mer est calme et c’est une bonne entrée en matière pour nos amis.
Pas de houle cette fois ci, la baie des Salines est superbe et nous ancrons devant la longue plage de sable fin et blond.
L’eau y est turquoise et prend sous le soleil qui est au zénith toutes ses jolies nuances de bleu et de vert que nous lui connaissons bien maintenant.
Nous descendons en annexe, les plus courageux à la nage, et mangeons de délicieux filets de vivaneaux dans un petit lolo sur la plage.
Le temps grisaille dans l’après midi. Comme la météo prévoit un très beau temps pour demain, nous optons pour une nav vers les Anses d’Arlet dès cette après midi, puisque le temps se couvre.
Nous pourrons ainsi profiter pleinement de Grande Anse dès demain.
Nous mouillons à Grande Anse en fin d’après midi, après une nav tranquille mais peu ensoleillée.
Le temps s’est éclairci, ce qui nous permet d’apprécier la traditionnelle caïpi et les crevettes à la plancha pour notre première soirée ensemble.
Mercredi 18 au Samedi 21 : Les Anses d’Arlet.
Nous restons quelques jours à Grande Anse.
Nous nous y plaisons.
Snorkling avec les tortues, natation, farniente, lectures, ballades au village, restau sur la plage…occupent tout simplement nos journées.
Quand je dis natation ce n’est pas une petite « nagette »( comme dirait Hélène !) Muriel doit remuscler son bras après sa fracture et nous l’accompagnons volontiers.
Ca nous motive, et franchement, un peu de sport ça fait de mal a personne et puis… ca aide à éliminer les caïpis !
Ce rythme nous va bien à tous. Il fait beau. Cool !
L’est pas belle la vie !
Anecdote :
Alors que nous prenions un pot dans un bar sur la plage, nous voyons arriver des pécheurs. Ici pas de marché au poisson. Quand les pécheurs reviennent, ils vendent immédiatement leur poisson sur le trottoir.
Si tu veux du poisson faut se trouver la au bon moment, c’est tout !
Nous avions envie de manger du Vivaneau, Jean louis et Bernard partent en quête de poisson et reviennent avec 2 kg de Balaou, après s’être bien fait expliquer comment les préparer.
Pourquoi pas !
Les balaou sont des petits poissons locaux proches du maquereau!
Il faut donc les écailler et les vider.
Jusque là normal !
Mais, car il ya un, mais, les balaou sont dotés de deux rangées vicieuses d’arrêtes sur les flancs qu’il faut méticuleusement enlever pour les rendre mangeables !
L’affaire leur prendra une bonne partie de la matinée !
On ne les y reprendra plus !
Je crois qu’ils ont mérité leur brevet de Poissonnier !
Les balaous marinés, grillés à la plancha et accompagnés ce soir là d’un petit Chardonnay bien frais ont été doublement appréciés !
Nous faisons, jeudi, un petit saut de puce avec Maroine à l’ Anse Dufour et à l’Anse Noire réputée pour son sable noir mais sans grand intérêt pour la baignade et le snorkling.
D’un commun accord nous retournons sur Grande Anse.
Le bourg est joli avec sa plage de sable doré et ses cocotiers.
Son front de mer avec ses cases, ses petits échoppes et ses « ti lolo » sur la plage est assez pittoresque.
Nous ne nous lassons pas d’observer les tortues qui nagent autour du bateau.
La météo prévoit pour la semaine prochaine, du beau temps peu de vent et très peu de houle, des conditions idéales pour aller sur la côte au vent de la Martinique.
Comme l’indique son nom cette côte est très exposée au vent et n’est faisable que par temps calme et clair.
Samedi, Dimanche : STe ANNE.
Nous prenons la mer pour rejoindre St Anne d’où nous comptons partir lundi matin.
Nos amis ont envie de naviguer. Nous contournons largement le Diamant et descendons dans le canal : 15 nœuds de vents, la mer est peu agitée, nous tirons quelques bords Il fait très beau et la nav est agréable.
Initiation de Muriel et Hélène à la barre ! Elles maitrisent !
Nous avons moins de chance avec les cannes que nous trainons toute l’après midi mais rien ne mord ! Nous ne réussirons qu’à chopper une bouée sur le plateau proche du Diamant ! C’est la seule fois que la canne sifflera et nous aurons quelques difficultés pour la récupérer !
Nous profitons de cette halte a St Anne pour faire le marché et quelques appros pour la semaine prochaine.
Une ballade et une baignade à la plage de st Anne, très animée par la jeunesse locale branchée qui s’y retrouve tous les veek end.
Un super plat de langouste le soir chez Paul et Virginie clôturera cette première partie du séjour.
Lundi 23 mars : Le Cul de Sac des Anglais.
Nous quittons ce matin St Anne pour la côte au vent.
Nous contournons la pointe sud de la Martinique et repassons devant la plage des Salines. L’ilet Cabrit apparait puis la table du Diable, nous allons vers Atlantique
La mer est assez calme, juste le vent qu’il faut, la nav encore une fois est agréable.
Bernard second attitré de Jean-Louis veille à la barre car les bouées des casiers de pécheurs (souvent des bouteilles en plastiques) abondent ici sur ces hauts fonds et les contourne si nécessaire.
La cote au vent est peu fréquentée par les navigateurs.
Elle est très découpée et une multitude d’ilots cernés de coraux longent le littoral.
Au fond des baies, les plages alternent avec des petites anses noyées dans la mangrove. L’accès au rivage n’est pas toujours aisé mais la navigation est sans danger pour ceux qui restent prudents et naviguent par temps calme et clair.
Une fois la Table du diable passée, nous remontons vers la baie des Anglais. Devant la baie les vagues déferlent sur le reef et nous nous engageons dans la passe.
C’est toujours un peu impressionnant de voir les vagues qui déferlent de chaque coté mais nous distinguons nettement la passe au fur et a mesure que nous avançons.
Nous somme rentrés, c’est le calme plat et nous mouillons devant l’ilet Hardy dans deux mètres d’eau transparente.
Le paysage est totalement différent ici de la côte sous le vent.
La côte est pelée sans végétation, usée par le vent et le sel.
Seule la mangrove dans les baies apporte une frange verte et dense.
Les roches noires et dentelées de l’ilet Hardy sont assez curieuses, dentelées et coupantes, elles semblent fragiles alors qu’elles sont agressées par les fortes vagues que scande un bruit sourd.
La baie est peu profonde et très calme, mangroves et petites plages de sable ombragées par quelques cocotiers se côtoient.
Nous partons en annexe en faire le tour, seul moyen pour sillonner entre les nombreuses cayes parfois à fleur d’eau. Même l’annexe ne passe pas partout.
Nous ne pouvons résister à l’envie de nous baigner au milieu de cette baie dans les baignoires naturelles de sable blanc dessinées entre les cayes.
Pour la nuit nous avançons et mouillons dans le fond de la baie.
Après le passage un peu délicat prés d’une caye, un peu plus haute que les autres, nous nous retrouvons dans la mangrove et son environnement serein.
Plus une ride sur l’eau.
Un seul bateau passera la nuit avec nous dans la baie.
Nous sommes bien loin des baies surpeuplées de la cote sous le vent.
Mardi 24mars :La Passe du Vauclin, Petite Grenade.
Nous quittons la Baie des Anglais et retrouvons l’océan.
Nous montons directement dans la passe sud du Vauclin.
A bâbord, comme à tribord, les vagues déferlent sur les cayes qui en fait nous protègent de la houle du large et la passe est large.
Nous contournons la pointe du Vauclin et empruntons la passe elle, plus étroite qui mène à Petit Grenade.
Nous mouillons juste devant le reef où l’eau est plus claire.
La journée passe encore très farniente entre la baignade, la lecture, découverte en annexe de la mangrove et de ses occupants qui seront avec un autre voilier nos seuls voisins.
Dans la soirée nous avançons de nouveau dans la mangrove pour passer la nuit à l’ abri et à l’écoute de ses bruits.
Mercredi 25 mars : Petite Grenade et l’Îlet Long.
Matinée chasse et snorkling, aujourd’hui. Nous partons en annexe à l’assaut du reef. Quelques vagues écument sur le reef et impressionnent un peu sur le moment Bernard et Muriel qui se rassurent très vite car une fois dans l’eau on ne les sent plus.
Jean-Louis réussit à trouver quelques langoustes tandis que Muriel et moi en profitons pour découvrir les fonds.
L’eau n’est pas très, très claire mais les fonds sont jolis : Quelques belles patates de corail nous offrent leur jolies couleurs et leurs petits habitants très colorés.
Les fonds sont peu poissonneux mais nous rencontrons quelques beaux perroquets.
Nous repartons avant de déjeuner pour l’ilet Long.
Le mouillage n’est pas très loin mais nous voulons y arriver tant que le soleil est encore haut pour bien distinguer les cayes.
Après un long gymkhana entre les cayes, nous jetons l’ancre devant l’ilet Long .
Le paysage est différent. La végétation est toujours aussi sèche mais le sol est cette fois recouvert de petits arbustes, et d’épineux qui s’enchevêtrent dans une steppe jaune desséchée par le vent et le soleil.
Le snorkling s’avère moins intéressant qu’hier. Les patates sont peu nombreuses et le reef est beaucoup trop loin pour l’atteindre avec l’annexe.
Notre journée s’articule toujours aussi cool entre les baignades, l es ballades sur l‘ile et en annexe, un peu de lecture, quelques parties de scrabble… Que du bonheur !
Et ce soir…Langoustes au diner…et toujours… un petit Chardonnay !
Jeudi 26 mars,déjà ! L’îlet Long,Cul de Sac des Anglais.
Nos amis reprennent l’avion vendredi soir, il faut penser au retour.
Nous décidons de le faire en deux fois et de recoucher une nuit au Cul de sac des Anglais.
Dernière baignade ce matin avant de partir.
Hélène nous fait le plaisir de se baigner avec nous autour du bateau surmontant son appréhension de l’eau quand elle n’a pas pied. Une bonne occasion de lever encore le verre et de trinquer à quelque chose !
Nous reprenons notre parcours entre les cayes pour sortir de la baie.
Tout le monde surveille les fonds après une petite frayeur au départ où Maroine a failli embrasser une caye qui trainait par là.
Le temps, plus gris ne nous aide pas à les voir parfaitement.
Nous rejoignons l’océan, la mer s’est un peu levée et nous avançons bien…Les vagues écument sur les reefs du Vauclin.
La passe du cul des Anglais est elle aussi un peu plus agitée qu’il ya quelques jours mais nous connaissons la route et nous suivons notre ancienne trace sur la carte à l’ordinateur.
Nous passons notre dernière nuit dans la mangrove.
J’ai le plaisir de leur faire gouter pour ce dernier diner les lambis que j’avais spécialement cuisiné pour eux à St martin.
Vendredi 27 mars :Le Cul de Sac des Anglais ,Ste Anne.
Nous quittons ce matin la baie des Anglais.
La mer s’est levée nous avons une houle de deux mètres et plus mais très longue. Le vent souffle autour de 20 nds.
Le bateau avance vite 9 à 10 nœuds, mais la nav est très confortable car nous sommes rapidement à l’abri de l’île et la mer s’aplatit.
Nous mouillons à St Anne en fin de matinée, le temps de refaire les valises et c’est l’heure pour Hélène, Muriel et Bernard de quitter Maroine et de monter dans le taxi qui les conduit à l’aéroport.
Ce soir, Maroine est un peu vide, un peu tristounet !
Nous pensons bien à nos amis tout en dégustant une de ces bonnes tranches de jambon de pays qu’ils nous ont amenées du Périgord, accompagnée d’un petit verre de vin rouge (on devient raisonnable!).
Nous avons été heureux de les recevoir et de partager tous ces bons moments avec eux.
Muriel et Hélène sont les Marraines de Maroine baptisé au champagne de leurs mains en septembre 2006 devant Fort Boyard.
C'était important pour eux comme pour nous de leur faire découvrir, de leur faire comprendre, et sentir …cette nouvelle vie qui est la notre aujourd’hui sur Maroine plus de six mois par an.
Ils ont suivi notre projet depuis le début, ils l’ont vu se réaliser et aujourd’hui nous l’avons partagé… c'est ça l'amitié!
Je sais aujourd'hui qu'avec les vrais amis on peut toujours tout partager et que l'amitié continue même si nous vivons différemment.
A bientôt les amis !