Pointe à Pitre,La Dominique,Le Marin.

           POINTE à PITRE, La DOMINIQUE, Le MARIN.

                                   du 6 au 12 mars.

Nous avions prévu de partir vendredi pour le Marin mais la grève continue en Martinique. Nous avons eu Elke et Georges au téléphone, un bat amis en standby à la Marina : La situation n’avance pas, les magasins sont toujours fermés, manifs, barrages, plus de gasoil, plus de marchés, plus de frais, impossible de faire les appros.

Inutile de descendre donc en Martinique.

Restés à Marie Galante, nous sympathisons avec Fred et Margot arrivés ce matin sur leur Nautitech 47. Jean louis les ayant aidé à s’amarrer sur la bouée, Fred nous ramène dans l’après midi deux langoustes pour nous remercier.

Du coup apéro sur Maroine et une partie de chasse s’organise pour le lendemain à la pointe de l’ile, un coin que connait Fred.

Une bonne raison pour rester un jour de plus.

Belle pèche : Jean louis en trouvera même quelques-unes sous le bateau, sous les blocs de bétons qui tiennent les corps mort où nous sommes amarrés.

Nous remontons donc pour samedi, sur Point à Pitre où la grève est terminée et où les magasins commencent à être réapprovisionnés.

A la marina de Point à Pitre, le super marché est un peu dévalisé mais nous trouvons un peu de ravitaillement, riz, pates, confiture, huile, vins, bières…le frais manque encore comme le beurre, le lait, les fromages, le sucre…mais bon, d’ici l’arrivée de nos amis le 16 ,il faut espérer que la situation aura évolué en Martinique. On avisera.

Comme un fort coup de vent est annoncé pour samedi, Fred et Margot sont remontés sur la Guadeloupe avec nous et nous passons le WE tous les quatre l’abri de Gosier, un ilot sympa, tout prés de Point à Pitre.

Le dimanche, sa petite plage de sable est très animée :

Jets, bateaux privés équipés de gros moteurs viennent passer la journée sur l’ile : c’est leur petit banc d’Arguin ... ce n’est pas la même classe sociale que celle qui manifestait il y a encore quelques jours dans les rues!

Quel contraste avec ce qu'on entend à la radio sur la Guadeloupe en crise!

Il ya vraiment deux mondes! Bon bref c'est partout pareil!

Dimanche : Ribs au menu dans l’unique "lolo" de l’ilot de Gozier, sous les cocotiers, les pieds dans le sable!

Nous sommes repartis ce matin, lundi, pour la Martinique.

Bonne nav même si le vent a été dur à trouver au départ.

Nous arrivons en fin de matinée aux Saintes où nous espérons continuer notre appro.

Le village est animé et nous retrouvons un bateau copain du Marin et achetons quelques bricoles mais les magasins sont encore mal achalandés.

Nous y passons la nuit sur un mouillage peu agréable, agité et très rouleur.

Nous repartons le lendemain, mardi pour la Dominique notre prochaine escale.

Nous sommes trois à bord ce matin, Aurélie descend avec nous jusqu’à Portsmouth, elle fait du bateau-stop pour circuler dans les Antilles où elle vit depuis cinq ans.

Nous arrivons à Portsmouth en fin de matinée après une nav très agréable.

Le tourisme est encore peu développé en Dominique.

Son littoral parfois un peu austère, avec ses plages de sable gris, ses rivages parfois abrupts, sa nature sauvage, souvent impénétrable sont autant de facteurs qui n’ont guère incité le développement des complexes hôteliers

Une certaine insécurité aujourd’hui contrôlée freinait les mouillages des voiliers. Une association de boat boy assure maintenant une certaine surveillance du site.

Nous mouillons au nord de la baie devant la plage et ses petits restaus.

Les boat-boys nous accueillent pour nous vendre fruits et légumes et différents services comme la remontée de la Rivière Indienne ou des randonnées.

L’ambiance est très cool et les rastas sont très sympas.

Il règne une bonne entente entre eux et nous ne ressentons aucune insécurité.

Nous leur achetons des pamplemousses, des mangues, des citrons verts…et programmons avec l’un d’entre eux, Dédé, une balade en barque sur la Rivière Indienne.

Nous sommes contents de nous être arrêtés à Portsmouth : la petit ville est sympa et la rue principale est animée par quelques boutiques artisanales, quelques commerces, des petits stands de fruits et légumes sur les trottoirs et des petits super-markets où nous complétons nos courses.

Les gens sont fiers de parler un peu français résultât d’une lointaine présence française.

La ville est encore très authentique, les habitations sont modestes avec de jolies cases en bois. Tout le monde semble vivre à son rythme et ici pas de tourisme de masse.

Les gens, les commerçants sont d’une très grande gentillesse et prennent plaisir à parler en français avec nous.

Sur le rivage de la baie de nombreuses carcasses de cargos témoignent du passage de cyclones successifs qui les ont violemment jetés sur la plage.

En fin d’après midi, nous retrouvons Dédé qui nous fait découvrir dans sa barque, à la rame, le décor amazonien de la rivière.

En fin de ballade nous arrivons dans un petit guest-house où nous retrouvons Aurélie qui a élu domicile ici pour la nuit.

C’est l’heure du ti punch et le « dynamit » du petit bar porte bien son nom !

De retour au bateau nous retrouvons « Microbe » le frère jumeau de Maroine, et partageons notre soirée avec Arnaud et Marion.

Juste devant le mouillage les petits restaurants ont installés intelligemment un ponton pour nos annexes.

Ils proposent leurs spécialités locales et nous y descendons diner tous les quatre.

Soirée fort sympa et bien arrosée, qui se termine sur «  Microbe » par des échanges de bons coins, de contacts sur nos différents mouillages et, par quelques ti punch, ce qui va de soit…

Nous repartons le lendemain avec un peu de regret.

La Dominique méritait que nous lui accordions plus de temps mais le quand dira ton sur l’insécurité nous avait freiné…A tort !dommage !

Mercredi 12 mars.

Après une nav de plus de 50milles, pas toujours facile, avec un vent très changeant, nous sommes fatigués et nous faisons halte pour la nuit à St Pierre.

Nous repartons tranquillement jeudi matin après une bonne nuit de sommeil pour les Anses d’Arlet.

Nous devons y retrouver nos amis du Brésil, Elke et Georges sur Thorgal que nous n’avons pas revu depuis mai 2008.

Retrouvailles très sympa !

          

Nous laissons Thorgal ce matin, vendredi 13 mars, pour rejoindre le Marin.

Les grèves sont terminées et la vie reprend petit à petit son cours en Martinique.

Nous allons pouvoir finir de préparer le bateau pour l’arrivée de nos amis que nous attendons impatiemment.