De retour à Trinidad
DE RETOUR à TRINIDAD.
Mardi 28 octobre 2008 .
Nous arrivons ce matin à Trinidad après un voyage fatiguant de plus de 24h dont 8h d’escale à Toronto.
La chaleur nous prend de plein fouet et il n’est encore que 7h du matin.
Surprise aujourd’hui, c’est Divali, fête religieuse indienne, donc jour férié…
Tout est fermé, les chantiers, les magasins, la réception de l’hôtel, le cyber…
Nous réussissons à récupérer notre chambre dans la matinée.
Nous avions réservé chez Power Boat une chambre avec kitchenette. C’est sympa, nous sommes dans le chantier mais au bord de l’eau dans la baie de Chaguaramas près d’un petit super marché et du resto où nous irons manger mercredi soir les traditionnelles gambas grillées.
Nous en profitons pour faire les formalités. La police et les douanes, elles, sont ouvertes mais nous font payer une taxe supplémentaire pour raison d’ «Over Time» de 100 $TT, a cause jour férié !
Et toujours aussi aimable les fonctionnaires de l’immigration !!!
Dès le lendemain nous prenons les bus-taxi jaunes locaux pour rejoindre le chantier.
Chauds les taxis ! Certains roulent comme des malades, doublent dans les virages sans aucune visibilité.
C’est à celui qui remplit le plus vite son combi (une douzaine de personnes). Ils roulent à gauche (normal), conduisent d’une main car ils tiennent leur liasse de billets de 1$TT dans l’autre pour rendre la monnaie plus vite et repartir. (3$TT le trajet)
Au chantier, le bateau n’est pas tout à fait prêt et les ouvriers sont encore dessus.
Les travaux ne sont pas finis : joints, installation des sièges des postes de pilotage, des barres à roues, des glissières du toit ouvrant…
Le plus gros travail reste dans la finition du rostre qui avait été provisoirement réparé en Espagne.
Ils ont refait un moule, et l’on reconstitué en fibre de verre.
Eric, responsable de ce travail finit de le stratifier et passera des heures à le poncer le polir dans la poussière et la chaleur, mais… dans la bonne humeur.
Nous faisons le point avec Philippe responsable du chantier et la mise a l’eau prévue pour le 31 pourra se faire mercredi prochain le 5 novembre.
Ca va, nous ne sommes pas à quelques jours prés.
Nous nous installons un peu sur le bateau mais c’est dur, avec tout ce monde à bord !
Nous sommes contents d’avoir retrouvé Maroine. Il est crade extérieurement (normal !) mais nickel à l’intérieur.
La clim a vraiment été très utile : Aucune trace d’humidité ou de moisissure. Il est tel que nous l’avions laissé.
Dés jeudi nous attaquons le ponçage de la coque en vue du passage de l’antifouling.
L’antifolling n’a pas été efficace et nous sommes obligés de faire un deuxième ponçage à l’eau avant de peindre pour faire partir toutes les traces de coquillages et enlever l’ancien antifouling.
Nous pouvons enfin peindre Samedi mais il nous faut jongler avec les averses.
Nous pataugeons dans l’eau. Ici quand ça tombe, ça tombe !
Heureusement avec le cata nous pouvons travailler à l’abri de la pluie sous la nacelle.
Nous passons ces quelques jours à bosser, poncer, frotter lessiver…
Dur, dur le bateau et y en a qui nous croient en vacances !
Nos bras et nos épaules sont douloureux !
Faut dire que le moindre effort est pénible car même si la saison des pluies se termine il fait encore vraiment très chaud.
Nous rentrons le soir à l’hôtel lessivés (sans jeu de mots).
Quelques courses à la superette, un diner dans la chambre, quelques mots avec nos voisins anglais (sans prétention, car nous avons de sérieux progrès à faire) et nous nous écroulons.
Dimanche nous émigrons définitivement avec nos derniers bagages pour le bateau au chantier.
Nous n’avons pu garder la chambre plus longtemps, mais finalement c’est mieux, nous perdrons moins de temps même si nous n’avons pas de frigo : il suffit de s’organiser un peu, les bières et le beurre posés devant la clim et c’est tout à fait acceptable !
Nous continuons pendant ces quelques jours de travailler à bord et profitons de l’eau courante pour nettoyer les cales, faire démarrer les moteurs, faire un grand nettoyage du bateau et poser la déco adhésive (une raie Manta) sur la deuxième étrave…
Ce qui fait sourire nos voisins, un couple d’américains sur leur cata, « Calypso », un Manta 41.
La remise en route du bateau est longue et c’est un sacré chantier.
Depuis lundi nous n’avons pas eu de pluie et il fait très, très chaud. Il fait 40° à l’ombre et 31° dans le bateau malgré la clim….
Les trois jours initialement prévus auraient été un peu short ou on aurait fait des choix !
Avec les ouvriers à bord en plus, ce n’est pas toujours simple mais ils sont très sympas et l’ambiance est bon enfant.
Eric, Jimmy ou les autres ne sont pas avares de conseils, de coups de main, et toujours prêts a nous rendre service.
Mardi soir Maroine est posé sur son chariot et attend sa mise à l’eau.
Maroine quitte le lendemain le chantier et ses voisins, traverse la route comme il ya quelques mois mais en sens inverse pour retrouver l’eau.
Nous retournons à Chaguaramas par la mer accompagnés de gros dauphins qui viennent se gratter le dos sur nos étraves fraîchement repeintes
Notre cher ( dans tous les sens du terme) antifouling passé à la sueur de notre front.
Jamais vu ça! J’espère qu’ils vont en laisser un peu !!!
Nous nous installons à la bouée devant PowerBoat pour la semaine au moins.
Nous avons pris internet sur le bateau mais je ne sais si c’est une bonne chose, car ça ne marche pas bien.
Nous sommes la encore quelques jours car il nous faut encore faire les pleins, changer les filtres à gaz oïl, remettre la GV, etc.
Nous faisons la connaissance de Roger et son fils Jonathan.
Personnage atypique, Roger est un ancien pécheur professionnel, bourlingueur et opportuniste. Il a péché dans toutes les mers du monde, plongé pour des mines de diamant en Afrique du sud, exploité des épaves, vendu des noix de coco, travaillé pour les pêcheries de Nosy be…
Et là , surprise en parlant de Madagascar, il nous annonce qu’il emmenait les plongeurs à Nosy be avec son bateau de pêche en 85, année ou nous y étions !
Du coup il nous sort son album photos de l’époque dans lequel nous retrouvons plein d’amis et de souvenirs communs !
Il y à 23 ans, à quelques mois près, nous aurions pu plonger avec sur son bateau.
Le monde est petit !
Mardi 11 novembre
Hier, je suis allée faire le plein au super marché.
Je suis partie avec le taxi bus local et je suis revenue avec un papi, une figure authentique, dans sa voiture qui ne pouvait avouer son âge.
Il arrondit ses fins de mois en faisant les livraisons du super marché.
Elles sont gratuites pour les clients…mais un pourboire est bien mérité !
C’est avec plaisir car il était très sympa.
Rien à voir avec le plein de Lanzarote aux Canaries.
Ici tout est assez cher, enfin comme en France et on ne trouve pas beaucoup de fruits, ni de vin à moins de 10 $TT(environ 13e).
Les supers marchés sont très américanisés : des rayons de chips, de sodas multicolores, de pains de mie… tout pour la ligne ! De la viande et du poisson congelé !
Bref, j’ai assuré l’essentiel.
Le bateau est prêt mais il y a toujours quelque chose à faire. Ce matin, nous avons attaqué de bonne heure le polish du roof.
Après un bon nettoyage, nous passons de la wax, une sorte de cire au chiffon et nous frottons énergiquement pour faire briller le bateau comme pour un plancher.
A faire de bonne heure avant qu’il ne fasse trop chaud, avec une bonne huile de coude, et de la patience …ça marche !
Le résultat est sympa, la coque brille à nouveau là où elle s’était matifiée.
Encourageant mais il faut faire tout le reste!
Kool ! Petit à petit !
Maroine est prêt.
Fabrice et François sur Kéravel arrivent demain et nous allons passer deux, trois jours avec eux avant de partir le 14 ou le 15 novembre.
Il nous tarde de retrouver une eau bleue et claire, un mouillage sympa et surtout de pouvoir se baigner !
Cette saison, nous naviguerons dans l’Arc Antillais.
Nous avons abandonné pour cette année le Venezuela car il nous fallait plusieurs mois pour découvrir Margarita, les Testigos… jusqu’aux Roques, et c’était difficilement compatible avec une découverte tranquille des Antilles.
Il ne faut pas vouloir trop en faire, et nous préférons prendre notre temps dans les Antilles, découvrir ses îles et apprécier chaque mouillage.
Nous ferons le Venezuela la saison prochaine.
Nous partons en fin de semaine pour Grenade où nous pensons rester un quinzaine de jours avant de remonter tranquillement vers la Martinique où nous retrouvons Antoine pour la fin de l’année.
On avisera au fur et à mesure. St Vincent, St Lucie, Les Grenadines…
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