SACO DE MAMAMGUA
DU DIMANCHE 20 AU MERCREDI 30 JANVIER
Nous quittons Dimanche matin l’île de Couves
pour Parati où nous retrouvons Groyabada.
Nous y passons quelques jours.
Le temps est très gris et il pleut souvent.
Nos journées se partagent entre les boutiques, un peu d’Internet, le coiffeur pour
les garçons, les marchés, les appros et l’éternel bricolage à bord…mais le mauvais temps commence à nous
peser.
Nous dînons un soir dans un joli resto
de Parati, sa déco est très sympa
et ses viandes excellentes. Un petit
orchestre accompagne une jeune chanteuse brésilienne et nous passons une super
soirée tous les quatre.
Vendredi nous profitons d’une éclaircie pour
quitter Parati, mais les vents et le mauvais temps se confirment et nous ne
pouvons pas traverser jusqu’à Ilha
Grande.
Nous nous dirigeons donc vers Saco de Mamangua.
C’est une baie très profonde entourée de
montagnes.
Nous nous enfonçons dans les terres et
mouillons devant un village de pêcheurs au fond du fjord.
Les maisons sont implantées sur l’unique
chemin de glaise qui longe la berge surplombée par une superbe forêt.
Ce sont de simples maisons de pêcheur, mais elles respirent la propreté.
La vaisselle et les casseroles brillent dans
les cuisines extérieures, le linge trempe dans de grandes bassines emmaillées
ou sèche sur les fils en travers du chemin.
Une jeune fille balaie les feuilles devant sa
maison pendant que les autres enfants ramassent des coquillages sur la plage.
Des femmes séparent tranquillement les coques
de leur coquille, d’autres assises devant de grands paniers de crabes les
décortiquent et récupèrent méticuleusement la chair.
Deux fillettes jouent à la dînette sur un
muret. Elles «cuisinent»des pétales de fleurs dans une boite de conserve sur
quelques bouts de bois qui simulent leur feu et sous poudrent leur plat avec
deux vieilles piles rouillées en guise de sel ou de je ne sais quelle sauce brésilienne.
Piètres jouets mais quel sourire!
IMG
Les gens se déplacent en pirogue à rames creusée
dans d’énormes troncs d’arbre.
Ils s’en servent pour la pêche, pour déposer leurs
pièges à crabe, mais c’est aussi leur moyen de transport, de communication
entre villages.
Ce monde parait si loin des schooners et des
vedettes, des touristes aisés brésiliens qu’ils côtoient pourtant!
Nous rencontrons sur la plage un pécheur qui
construit son bateau sous un un abri de fortune. Il nous parle avec joie de son
projet, il pourra avec son bateau transporter des touristes, les gens de son
village et gagner ainsi différemment sa vie.
Au cours de la conversation il nous propose d’aller voir avec son jeune fils
Bénaèl des cascades qui se trouvent à une heure d’ici.
Le lendemain nous partons donc faire une longue marche en foret avec lui.
La forêt est superbe avec ses cailloux, ses
chemins escarpés, ses arbres gigantesques et cette multitude de plantes parasitaires.
Des bougainvilliers, couleur parme, émergent
des couleurs vertes de la forêt et une humidité chaude nous colle à la peau.
Nous rencontrons Santos un indien qui vit près
de la cascade
Et dans l’après midi, nous remontons en annexe un cours d’eau jusqu'à la première
cascade faite à pied le matin.
C’est très beau tout ça mais ce serait mieux sous le soleil
Les ballades à pieds ou en annexe… sous la
pluie !... les baignades …sous la pluie!...ça va mais un moment !
Heureusement, Anton nous pêche des crabes avec
son casier pour l’apéro !
Avec ce temps, nous ne pouvons toujours pas
envisager de descendre sur Pousso ou de traverser vers Ilha Grande. Nous n’y
serions pas à l’abri et l’intérêt de ces endroits, c’est de les faire… sous le
soleil !
Nous changeons de baie: Parati Myrim est réputée,
selon les guides pour sa plage, son village, petit station balnéaire parait il
!!!
Rien de tout ça! Quelques cases éparpillées,
un gargote et une église désaffectées.
Aucun intérêt!
Mardi 29 Janvier:Il pleut toujours! 10ème
jour de pluie!
Nous décidons de remonter sur Angra, pour
faire changer notre indicateur de vent. Nous avons un contact et ils peuvent
nous dépanner sur place et le changer.
Nous l’aurons pour la remontée sur Salvador et
Trinidad et c’est préférable comme ça.
Après deux heures de voile au pres serre, le
vent tombe et nous mettons le moteur. Très vite il se relève mais nous l’avons,
vent de face, 25 nds et les grains se succèdent, nous sommes obligés de mettre
le deuxième moteur prés de trois heures.
Nous n’y voyons rien, nous naviguons grâce à
maxsea et le radar et dans ces parages parsemés de cailloux nous sommes
contents de pouvoir compter sur cette aide électronique.
Nous restons quelques jours à Angra en
espérant que le temps va
s’arranger car nous devons retrouver
Anton et Michou en fin de semaine à Parati pour le Carnaval.