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LE VOYAGE DE "MAROINE"
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11 mai 2012

Cienfuego de Cuba.

  Vendredi 24mars. Cienfuego de CUBA

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Arrivés au petit matin dans la baie de Cienfuego, nous mouillons vers 8H30 devant la marina Jagua.

Cienfuego est une des plus grandes villes industrielles de Cuba mais aussi un port sans grand intérêt pour nous mais nous sommes obligés de nous y arrêter pour faire notre entrée à Cuba.

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Un ancien casino rénové, témoin d’une époque faste, se juxtapose avec le grand hôtel  de Cienfuego une horrible barre de béton.

 

A peine ancré, nous avons eu droit au défilé des officiels à bord (onze personnes et deux chiens renifleurs!) et je ne vous parle pas du nombre de papiers remplis, avec carbone, sur le bateau et dans les bureaux de la Marina! C'est un peu lourd mais on sait que c'est comme ça ici.

Par contre ils sont très sympa et tout cela se fait dans la bonne humeur, souvent devant une bière fraiche!

      Le Défilé des Officiels.

Je raconte, ca vaut le coup.

A peine arrivés, on nous appelle depuis le quai pour venir chercher les « officiels » qui n’ont pas d’annexe pour venir jusqu’à nous.

Les garçons partent en annexe tous beaux tous propres, leur sacoche à la main pour faire les papiers aux bureaux de la Marina. Ils reviennent très vite avec le médecin qui s'installe à bord et remplit un "certain" nombre, de formulaires, avec carbones s'il vous plait!

Une demi-heure après, Jean Pierre va chercher au quai la deuxième fournée: Deux femmes, les responsables du sanitaire et de l’agriculture, le capitaine du port et deux officiels de la Guardia.

Tout ce petit monde monte à bord, certains se déchaussent, d’autres pas, et s’assoie autour de la table.

Ils remplissent à leur tour les formulaires de, leur service respectif et recopient, les mêmes renseignements que les premiers après avoir contrôlé méticuleusement, chacun leur tour, les mêmes papiers, soit nos passeports, le zarpé, l’acte de francisation (…).

Ils nous posent les mêmes questions, sur le nombre de passagers, sur la longueur du bateau, notre provenance(…), et consignent les mêmes réponses sur leur formulaire.

C’en est comique, mais faut pas rire !

Les deux femmes demandent à visiter le bateau principalement le frigo et la réserve de légumes et de fruits. On raconte beaucoup de choses sur ces contrôles, les règles ont peut être évoluées ou se sont assouplies depuis quelques années mais, les deux femmes ne sont pas compliquées ni exigeantes. Ce qui est important pour elles c’est que les fruits et légumes soient sains, et si le frigo et le bateau sont clean, pas de problème. La seule vraie interdiction : pas de viande fraîche. Sous vide, pas de problème. Tout cela se fait dans une ambiance très courtoise, la plaisanterie est de bon ton comme les bières. On nous demande gentiment de faire disparaitre les canettes de bières et les verres avant l'arrivée des prochains.

Le capitaine du port reste à bord et en profite pour nous demander des lames de rasoirs pendant que Jean Pierre est parti chercher une troisième fournée.

Cette fois, un autre douanier(ou un policier, à force je ne sais plus trop), deux jeunes en bleu de travail, chargés de la fouille du bateau, et deux jeunes maitres chien, avec leur chien, un spécialisé dans la drogue, l'autre dans les explosifs.

La cérémonie des formulaires avec carbone recommence pour la 3° fois pour chaque service. La fouille du bateau est superficielle, et très sommaire. Ils nous font ouvrir des placards, les penderies, quelques coffres mais tout le monde reste très courtois. Pas de corruption. Les chiens font leur travail à leur tour, et la séance se termine autour d'un verre.

Il faut s'armer de patience et laisser faire les choses avec le sourire même si cette culture de la paperasse est très lourde, il faut rester cool. Jean louis m'étonne!

Bref ce petit manège nous a pris toute la matinée et je ne vous dis pas l'état du bateau après leur passage!!!

Et l'après midi, nous avons remis ça ! La paperasserie cubaine a de nouveau frappé, à terre cette fois, à la Capitania de la marina puis idem au bureau de l'Immigration.

Nous avons payé nos droits, acheter des timbres, à coller (mais qui ne sont pas auto collants) pour notre permis d’entré à Cuba , pour notre permis de navigation, pour notre permis de sortir du pays, pour notre prolongation de visa( à faire dans un mois , mais il n’y a pas de timbre partout !) etc.

La veille du départ quelques jours plus tard, nous avons remis ça, cette fois pour faire tamponner notre sortie de Cienfuego. Un peu moins lourd que l’entrée mais il a fallu quand même de longs palabres pour obtenir auprès des officiels notre autorisation de sortie, la veille du départ.

Nous voulions partir de bonne heure, au  lever du jour et normalement le capitaine ne doit donner son accord qu’après une dernière visite sur le bateau, le jour du départ (surement pour vérifier s’il n’y a aucun caché bord !)

Bref tout s’est bien fini et nous avons même eu droit a un certificat de bonne conduite dans la marina en bonne et due forme !!! Pas cool ça ?

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Une bonne bière cubaine, “El Bucanero” pour nous remettre de tout ça au bar de la Marina.

Ici il la serve dans un « Girafon » composé d’un réservoir à glaçons : 2,5l !

Et c’est accompagnée de toasts à la crème de langouste gentiment offerts par un couple de Cubains, nos voisins à la table d’à côté, que nous la dégusterons !

  

  Trois jours à Cienfuego

Cienfuego se situe au fond d’une grande baie profonde et bien abritée.

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On y accède en bateau par un long chenal naturel entre des falaises que surplombe el Castillo de Jagua le fort qui protégeait autrefois les navires espagnols des pirates.

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Cest une ville sans grand charme à l’exception de son centre ville, el Parque José Marty, classée par l’Unesco, avec ses imposants édifices préservés.

La place est entourée de belles arcades sous lesquelles sont installés bars et restaurants où viennent chanter des Musicos.

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C’est à l’El Palatino, vieux bar colonial, suivant les conseils d’Anton et Michou que nous avons pris notre premier Mojito assis en terrasse sous ses arcades fraiches.

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C’est coutume ici de se faire crayonner le portrait, caricaturé en quelques minutes, pour un CUC ou deux.

Sans commentaire s’il vous plait!

 

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Nous avons aimé marcher sous les arcades du boulevard, témoins du passé, où l’on découvre derrière les lourds volets les ateliers rustiques d’artistes peintres qui exposent leurs toiles: Portraits du vieillard cubain tanné au regard malicieux, cigare au bec, vieilles guimbardes américaines des années 50 ou scènes de vie cubaine…

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Sinon quelques belles et anciennes maisons colonialo-tropicales en bois, d’anciens casinos en front de mer ou l’el Palacio Castillo à la Punta Gorda qui propose au coucher du soleil sur sa terrasse un Mojito au son d’un groupe de Musicos.

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Cienfuego permet ce premier contact avec la vie cubaine, les cubains, leur musique et leurs guimbardes.

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Mais aussi de refaire un peu d’appro et de se procurer de l’argent cubain.

Pas simple ici,(çà non plus !) il y a deux monnaies : Le Pesos cubain, réservé aux cubains qui leur permet d’acheter le quotidien, la nourriture... et le pesos convertible le CUC réservé aux touristes et aux produits de luxe (brosse à dents, savon, lessive, huile...)

Nous avons donc besoin des deux pesos et utiliser l'un ou l'autre à bon escient demande une petite gymnastique cérébrale.

Première banque, première attente: 1/4 h de queue sur le trottoir au soleil avant de rentrer dans une banque climatisée à mort pour échanger nos euros :1cuc=0.80€

Puis queue de nouveau sur le trottoir, mêmes conditions pour échanger quelques CUC en pesos cubains,le pesos  locale (1pesos locale=0,03€)

A savoir qu'un salaire moyen tourne autour de 15cuc par mois que tu sois médecin , fonctionnaire, vendeuse!

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Bref après quelques achats de fruits et légumes dans la rue a des marchands ambulants nous avons fait de nouveau la queue cette fois dans un « mercado ».La vendeuse derrière son comptoir vendait ses œufs à l’unité et pesait la quantité de riz et farine demandé sur sa balance à l’ancienne. La longueur de la queue et l’impatience des clients ne perturbait en rien son comportement ni son bavardage avec les gens qui venaient la saluer. Ici les gens font la queue partout, les banques les magasins…ca parait normal, ils semblent résignés.

Puis nous sommes rentrés  à la Marina en touc-touc-vélo, la veille nous avions opté pour la carriole pour touristes.

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Un peu gênés de le voir pédaler avec cette chaleur, nous, assis dans la carriole mais c’est pour eux un moyen de transport habituel et les courses avec les touristes leur permettent de récupérer quelques cuc.

 

    Diner à LA CASONA  chez Enrique et Maîda.

Pour conforter notre premier bain de vie cubaine, nous avons terminé ces quelques jours à Cienfuego par une super soirée dans un de ces petits restaurants privés, les Paladares, comme on les appelle ici: El Casona était le nom de celui où nous conduisit Jordan.

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                                      Enrique et Maîda.

Nous avions rencontré Jordan sur la terrasse du El Palcio où nous étions montés écouer la veille de la musique cubaine.

Ce soir là, à l’El Casona, diner de crevettes grillées arrosées de quelques Mojitos :une cuisine familiale bien sympathique préparée par Maîda !

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                                   Jordan et Jélène

Jélène, la jeune femme de Jordan s’était jointe à nous. Henriqué le patron a rapidement mis une super ambiance avec sa guitare et ses chants cubains.

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Il chantait de toute évidence de tout son cœur avec une très belle voix de surcroit.

Super soirée très animée dans un décor familiale, deux tables sous une tonnelle ombragée, une vieille Chevrolet rutilante dans le jardin et des cigares pour terminer la soirée.

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Nous étions invités le lendemain soir à « manger gratuitement » chez le père de Jordan, mais nous devions reprendre la mer et nous avons du décliner l’invitation.

Nous ne saurons jamais la sincérité de cette proposition, de cette rencontre.

Les contacts sont faciles mais pas toujours spontanés, il ya beaucoup de rabatteurs. Je pense que Jordan en était un. Sincère, il l’était d’une certaine manière, à sa manière.

Le principal est que nous ayons passé de super moments avec lui, avec eux ,et que, même si nous sommes conscients d'être un peu le pigeon de toute une petite organisation, on ne peut pas leur en vouloir, c'est la démerde ici! Et ils sont toujours restés très sympa, corrects et il n'y a pas d'arnaque.

Nous avons repris la mer le lendemain au lever du jour, un peu fatigués certes mais heureux de ce premier contact avec Cuba, sa musique et les Cubains.

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