Chantal et Daniel aux San Blas du 21 janvier au 3 février.
21 Janvier
Nous allons réceptionner Chantal et Daniel à l’aéroport, de Corazon de Jesus.
Rien n’a changé depuis l’an dernier.
Malgré son allure bancale, la “tour de contrôle” est toujours debout!
Comme d’habitude,l’avion a plus de deux heures de retard.
Nous assistons du coup à une livraison de fond pour la banque de Nargana.
Pas de camion blindé, les policiers sont armés mais cool, très décontractés, ils serrent la main par ci par là à plusieurs civils.
Pas de protocole, les sacs transparents, remplis de pièces de monnaie sont chargés dans une simple brouette dont la roue est crevée! Fou rire général.
Elle circule en zig zap parmi les passagers en partance jusqu’au quai où l’attend une lancha. Grand moment!
Notre coucou finit par atterrir, un 8 places!
Nos amis ont été un peu secoués mais le spectacle de la côte et des iles vues d’en haut est grandiose par temps clair comme ce matin.
Daniel a eu, en plus, la chance de faire le voyage dans le cockpit à côté du pilote.
Nous rejoignons Maroine d’un coup d’annexe et levons l’ancre rapidement pour une petite nav de moins de 2 heures.
La météo prévoit du beau temps et peu de vent, soit le temps idéal pour rejoindre Coco Bandero notre première escale.
L’ile de Coco Bandero
Un archipel de trois iles pleines de charme et un mouillage de rêve devant la plage.
Nous partagerons ces dix jours entre trois iles, Coco Bandero , Waisaladup et Cangombia qui font partie, il faut le dire de nos préférées.
D’un commun accord, nous optons pour un parcours tranquille. Objectif, se poser quelques jours près d’une ile et profiter de ces petits paradis.
Tout se passe bien à bord avec Chantal et Daniel, tout le monde est cool!
Daniel est heureux comme un poisson dans l’eau et chasse tous les jours avec nous.
Chantal est plus trampoline, bouquin, mots croisés et baignade..Tout le monde trouve son bonheur.
Bains, chasses, un peu de voile, langouste, plancha de poissons, apéro ...le rituel quoi!
Peu habitués à vivre sur un bateau, Chantal et Daniel font preuve pourtant d’une rapidité d’adaptation exceptionnelle aux contraintes de bord comme, gérer la consommation d’eau douce, ne pas rentrer de sel ou de sable dans le bateau, se doucher sur les jupes, prévoir sa serviette pour ne pas rentrer mouiller dans le carré, etc…
Tout cela avec un grand et sincère respect,(fort apprécié) de cette vie qui est la notre.
Sur un bateau, il faut accepter quelques contraintes pour vivre pleinement ton séjour ce que Chantal et Daniel ont très vite compris!
Nous trouvons rapidement notre rythme de vie à bord.
Chasse tous les jours. Un mérou de 8kg ce jour là
Crabes ou langoustes pour varier les menus!
Mayonnaise ou plancha pour varier les cuissons!
Qui se finit toujours autour d’une bonne table et d’une bonne bouteille.
Quelques délires parfois en fin de soirée!
Qui suis je?
L’ile de Miriadiadup.
Une petite halte à Miriadiadup pour faire découvrir à Chantal et Daniel le poisson fumé et le riz coco de notre ami Prado.
Séquence émotion: le baiser du dernier grand amour de Chantal!
Séquence corvée et bricolage.
Séquence réconfort oblige!
Le Trampoline de Maroine.
Ah! Le trampoline, c’est le lieu de prédilection de nos “farniente”, l’après midi, celui de nos ti punch , le soir!
C’est notre poste privilégié pour observer la beauté des rivages, la vie des pécheurs dans leur cajuco, celle de nos amis les pélicans… et pour rêver.
C’est également le lieu prédisposé à de grands sujets de discussions comme celui de la “relativité du dosage d’un punch coco”. Nous ne sommes jamais tombés d’accord sur la valeur de la notion “un tiers – deux tiers” face à celle du “un pour deux”! Peu importe il était bon!
C’est aussi celui des récits de pêches revécus pour la nième fois, avec la même passion , embellis , immortalisés et qui prendront des allures théâtrales pour le plus grand plaisir de nos deux chasseurs:
La remontée du mérou, le pagre perdu, l’attaque du barracuda qui décapite la carangue encore sur la flèche du fusil de Jean Louis , les approches des requins dormeurs qui seraient finalement des requins taureaux un peu moins sympa qu’on ne croyait….etc, etc.
C’est le témoin également de notre incapacité à mettre un nom sur les étoiles malgré les livres et les logiciels consultés à bord. Pourtant bien qu’ignares, nous avons su admirer quand même, au dessus de nos têtes, allongés sur le trampoline, la beauté de la voute céleste que nous offrait le ciel ces nuits là .
Que de bons moments!
L’ile de Waisaladup,
Nous sommes très attachés à cette ile car c’est devant cette plage que nous avons mouillé pour la première fois l’an dernier en arrivant aux San Blas.
C’est là que nous resterons le plus longtemps avec Chantal et Daniel qui tomberont amoureux eux aussi de cette ile.
Les sites de chasses et de snorkling sont nombreux et nous pouvons les choisir selon le vent, le courant et la houle.
Anecdote :
Comment une plage sauvage, paradisiaque comme celle ci, se transforme t elle en moins d’une demie heure en une plage type Club Med?
Quand le bateau de croisière”Le Levant” y fait une escale une après midi.
Quand l’équipe de bord installe en moins d’une demie heure sa panoplie de parasols, de kayaks, de frites, de gilets de,sauvetage…
…puis déverse sur la plage ses pneumatiques bondés d’américains, empêtrés dans leur gilet de sauvetage. Sécurité avant tout!
Les kunas habitués à ces courtes visites ont installé leurs molas et Julio notre ami kuna qui vit ici, prépare les noix de coco avec sa femme à grands coups de machette pour se faire quelques dollars.
Sur le bar de fortune dressé sur la plage, rhum, punch…. Plus de succès pour le bar que pour les molas!
17h, les américains ont rejoint leur yacht, la plage et la nature reprennent leurs droits pour notre plus grand plaisir.
C’est alors que plusieurs dauphins viennent nager un long moment près de nos bateaux, petit pied de nez de la nature à ce tourisme?
L’ile de Cangombia
Pour nous c’est l’ile aux Pélicans.
Nous ne nous lassons pas de regarder ses oiseaux, souvent par deux ou trois, prendre lourdement leur envol, piquer dans un accord parfait à la verticale sur le banc d’alevins repéré,et s”éclater” dans un bruit sourd au contact de l’eau.
Nous y restons aussi quelques jours et sympathisons avec la famille kuna installée au bout de l’ile et leurs jeunes enfants.
Akasiones construit une cabane sur l’eau pour que sa petite famille y soit protégée des chitras l’été.
Mais quinze jours ça passe vite. Il faut penser à rentrer.
Nous avons été heureux de partager tous ces moments avec Chantal et Daniel.
Je crois qu’ils ont partagé avec plaisir notre vie à bord et su profiter au mieux de tous les moments présents, de ce petit paradis et de ce peuple kuna si attachant.
J’espère que ce séjour restera parmi leurs meilleurs souvenirs de vacances.
A bientôt les amis et merci à vous.