Les Roques I°partie
Les Roques I° Partie.
du 19 au 27 novembre.
Après une navigation de nuit sans souci nous arrivons en vue des Roques au lever du jour. La mer est restée agitée mais le vent entre 18 et 20 nds nous a permis de maintenir une bonne allure avec Ad hoc et d’arriver comme prévu à 10h à l’entrée des Roques.
Nous gardons la GV pour franchir la passe.
La houle est assez forte et Jean Louis finit par me convaincre qu’il est préférable d’attendre d’être à l’intérieur du lagon pour affaler et que ce sera plus confortable quand nous serons à l’abri.
Pourtant je n’aime pas manœuvrer le bateau dans un périmètre trop restreint surtout entre des cailles et un reef ! Mais, ai-je le choix, mon capitaine ?
Nous laissons de côté l’électronique et je me poste sur le toit du roof pour guider Jean Louis : ici la navigation à vue est de bon ton.
Le soleil est assez haut et l’eau très claire, nous avançons sans problème.
Sandys, Bubu, LaDominique, nous attendent depuis deux jours à l’entrée des Roques, au mouillage de Boca de Sebastopol.
Au génois,nous remontons tous ensemble vers Gran Roque, l’ile principale
Le spectacle est grandiose.
Un grand boulevard d’eau turquoise sur près de 10 miles encadré de deux reefs immergés.
A bâbord, nous longeons tranquillement cette barrière infranchissable qui protège les ilots de sable et de mangrove qui se succèdent.
Pendant ce temps, à tribord, les vagues déferlent avec violence sur l’autre reef qui lui, nous protège ainsi que l’archipel, de l’océan.
Douce navigation sous génois pendant presque deux heures.
Nous passons une journée à Gran Roque pour faire nos papiers et quelques achats en fruits et légumes ; Nos réserves se son épuisées depuis Margarita.
Quatre bureaux repartis dans le village nous tamponnent chacun leur tour le laisser passer qui est censé nous permettre de naviguer dans le parc des Roques : la costa guarda, la police, l’immigration et le bureau du parc.
Chaque service remplit sérieusement sont registre à l’exception du plus important, à nos yeux, le bureau du parc qui lui est fermé : personne ne sait pourquoi ni jusqu'à quand.
L’immigration nous déleste quand même en passant de 300 bolos et nous décidons de nous contenter de 3 tampons, témoins de nos bonnes intentions !
Le centre du petit village est constitué de ruelles de sable desservant de jolies poussadas aux couleurs multicolores.
Nous trouvons sur la place du village un petit resto avec wifi mais le débit est tellement lent que je n’ai pu passer le blog.
Le service et les plats restent dans le même ton : tout aussi lent et très moyens!
Nous jouons aux touristes et grimpons jusqu’à l’ancien phare.
Peu d’intérêt si ce n’est de passer un bon moment tous ensemble et de se dégourdir un peu les jambes.
Trois quatre iles sont très touristiques aux Roques.
Les gens logent dans les poussadas de Gran Roque et vont à la journée sur les plages des autres iles.
Nous dormons une nuit à Francisquis l’ile la plus proche.
Déception, les plages sont monopolisées la journée par un day charter et des lanchas qui vont et viennent et font hurler leur musique à tout va.
Les plages sont gâchées par des abris de tôle et de bois, des lanchas installent parasols et sièges pour leur clients, d’autres dressent des tentes de toile. Je n’ai rien contre cette forme de tourisme, il en faut pour tout le monde mais avec cette anarchie, ce n’importe quoi, le charme du site est rompu.
Depuis samedi soir, nous sommes mouillés à Noronsqui, dans un joli lagon entre trois ilots.
Nous squattons le mouillage à nous six, toujours les mêmes bateaux-copains :Sandy II, Ad hoc, Bubu, LaDominique, Maroine et maintenant, Je rêve qui vient de nous rejoindre.
La plage est superbe !
Là aussi les touristes sont déposés le matin vers 11h avec parasol et glaciaire et récupérés vers 15h par leur « taxi boat »mais ce n’est pas gênant, ils sont plus discrets.
Le reste du temps l’îlot est à nous.
Enfin presque !
Nous avons beaucoup de vent depuis quelques jours, et le snorkling n’est pas toujours facile voir agréable.
Au début nous étions un peu déçus par les fonds qui n’étaient pas très vivants surtout en ce qui concerne la flore. Il y avait beaucoup de coraux morts et souvent des structures impressionnantes sans vie. La vie semblait reprendre dans les premiers reef sur les patates à fleurs d’eau, à moins d’1,5m.
El niño, tempêtes, cycle normal, je ne sais pas.
Mais au fur et a mesure de nos pérégrinations, nous avons trouvé ce que nous espérions voir en venant ici.
De magnifiques tombants avec leurs surprenants jardins sous marins riches en coraux durs et mous, en gorgones, en ascidies, en anémones…la liste est longue.
C’est en apnée à partir de 4/5m que nous en prenons plein les yeux.
Circuler dans toutes ces variétés de coraux aux structures différentes (le montagneux, le cerveau, le digité et je ne les connais pas tous…) et cette arborescence de gorgonaires est magique.
Et que d’habitants ! Toujours beaucoup de poissons et même quelques tortues.
Nous y passons des heures avec Jean-Louis.
La suite de l’archipel est prometteuse !
L’ambiance de notre petite flotte est très sympa et le rythme des invitations sur les bateaux des uns et des autres est parfois dur à tenir.
Vendredi, nous retournons à Gran Roque pour faire le plein de fruits et légumes car ici les magasins et même les poussadas, ne sont livrées en frais qu’une fois par semaine.
Dans l’après midi nous partons vers l’ouest pour les autres iles des Roques plus sauvages encore et ensuite celles des Aves.
Désormais, nous ne trouverons plus de réapprovisionnement en frais avant Bonaire soit dans trois semaines au mieux.