CHATHAM Bay,BEQUIA, La MARTINIQUE
CHATHAM Bay, BEQUIA,La MARTINIQUE.
Lundi 1decembre :
Nous contournons Union pour atteindre Chatham Bay sur la côte ouest où nous nous posons quelques jours!
Il fait beau, la baie est abritée, avec de beaux coins de chasse que Jean Louis aura du mal à quitter.
Snorkeling, ballade, farniente, occupent nos journées… et nous avons même rouvert les bouquins !
Nous y sommes bien !
Dans la baie une dizaine de bateaux sont ancrés dont quelques français.
L’unique « lolo » (petit bar) sur la plage propose un Happy hour et autour d’un punch local, nous y rencontrons dès le premier jour, Philippe qui arrive lui aussi du Brésil
.
Le bar n’est pas très animé, nous ne sommes que six et pour nous faire plaisir, ils mettent la music à fond !
Le son strident de la mauvaise sono, ne fait pas même pas fuir les nonos(petites mouches )qui nous piquent les pieds !
Si le coucher de soleil est sympa, la déco quant à elle, est rustique !
Un néon alimenté par une batterie éclaire trois tables en contreplaqué gondolé, quelques flambeaux au pétrole ont du mal à rester allumés avec le vent tout comme, nous avons, nous aussi, du mal à rester secs sous le toit en tôle qui se met à fuir de partout quand l’orage éclate !!
Nous rentrons trempés ! Les apéros à bord c’est bien aussi !
Nous rencontrons Olivier et Frédérique sur « Forêver» qui terminent une grosse année sabbatique sur les Antilles avant de retourner travailler en Guadeloupe. En discutant, nous apprenons qu’ils connaissent bien « Grikipac » et « Atsani », deux de nos bateaux amis. Les Antilles ne sont pas si grandes que ça pour les bateaux de voyage qui y restent longtemps !
A Chatham Bay, les repas sont toujours assurés par les pêches de Jean louis : barracuda, calamars, perroquet, thazard…au choix, comme au marché !
Ce matin, il a ramassé deux lambis (gros coquillage) sous le bateau et la séance de préparation a été épique !
Pour les sortir de leur coquille, très bien…Jean Louis savait faire, mais pour le nettoyage…il doit y avoir un truc!
Le mollusque sécrète une bave à n'en plus finir qui cooooooolle aux doigts !
Même sous l’eau du robinet impossible de se séparer de ces filaments gluuuants …un vrai remake d'Allien!
Il n'a pu en venir a bout qu'avec une crème cif et une bonne dose de sopalin !
J’ai lu, plus tard qu’il fallait les rouler dans le sable ou les cendres,(conseil Antillais) ou les nettoyer au vinaigre( selon les recherche de Marie sur internet pour ceux qui n’ont pas de sable ou de cendres sous la main dans leur cuisine européenne !).
Pour la suite, il fallait, toujours d’après ce que nous avons ouï-dire, les frapper comme les poulpes pour attendrir leur chair.
Nous choisissons de les congeler au freezer…le froid casse aussi les fibres !
Ce qui nous laisse un peu de temps pour chercher la dernière étape :comment les faire cuire ?
Bref, ils finiront dans nos assiettes sur un lit de salade verte, après un passage au court-bouillon puis grillés à la poêle avec les épices d’ici. Délicieux !
En nous baladant sur l’île, nous rencontrons Baptiste un local qui entretien la propriété d’un français.
Heureux de venir tous les matins à pieds de son village (une demie heure de marche) pour travailler, il nous parle avec fierté et entrain de son île.
Nous devions partir ce matin (ça fait deux jours qu'on repousse!) mais nos amis de Keravel (que nous ne devions retrouver qu'à Noel en Martinique) ont fait une escale imprévue ici hier soir.
Les garçons veulent chasser encore une fois! C'est vrai qu'ensuite, dans les Grenadines, la chasse est interdite.
Nous ne partirons donc que demain, et profitons d’une petite soirée bien sympa sur Keravel (foi gras et vin blanc) pour l’anniversaire de Fabrice.
Samedi 6 décembre.
Ce matin, la chasse s’avère infructueuse, la houle s’est levée, l’eau s’est troublée et le poisson n’est pas au rendez vous.
Nous partons donc aussitôt après le déjeuner pour Mayreau avec Keravel .
Après deux heures de nav, nous mouillons à Saline baie pour la nuit.
De gros paquebots et des charters viennent décharger leurs touristes plaisanciers sur la plage et nous n’avons pas envie de descendre.
Le mouillage est un peu rouleur mais ne nous empêche pas de profiter du dîner sur Maroine avec Fabrice et François.
Au menu : Lambis grillés, barracuda à la Plancha et le dessert de Fabrice, bananes aux piments sauce maracuja !
Le lendemain départ pour Béquia pour Keravel et les Tobagos Cays pour nous.
Les Tobago Cays, considérés comme la perle des grenadines, est un ensemble d’ilots entourés d’un immense reef .
C’est un site exceptionnel avec des plages splendides et des eaux turquoises, mais aussi une réserve marine dans laquelle on peut nager au milieu des tortues !
Le seul inconvénient des Tobago, c’est la saturation de voiliers en haute saison.
Même si celle ci n’a pas vraiment commencé, mais nous sommes déjà très nombreux à mouiller en bordure du reef !
Mais le plus désagréable aujourd’hui, c’est le vent. Il tourne autour de 18 nds et le mouillage est très venté. La baignade n’est pas agréable car i y a beaucoup de clapot et le snorkeling sur le reef éloigné est peu engageant.
Kyte surf, planches à voile annexes se croisent et gâchent un peu le décor. Cela nous rappelle un peu le banc d’Arguin au mois d’août.
Pour être honnête s’il faisait beau, si la mer était lisse et plus engageante nous verrions les choses différemment et ferions abstractions de ces cotés négatifs
Nous préférons partir et revenir une autre fois en espérant que le temps soit plus clément et nous permette d’apprécier ces merveilles de la nature.
Nous partons pour Canouan et mouillons dans la grande baie de Charleston pour passer la nuit. A regret nous avons laissé tomber le mouillage plus sauvage de la baie de Windward ,« The pool » sur la cote au vent car l’endroit n’était pas assez abrite.
Nous arrivons à Bequia après cinq heures de nav sympa et mouillons à Admiralty Bay.
L’ile est jolie, plus animée mais aussi plus touristique.
Des commerces, un marché, des camelots et des restaurants allant du modeste lolo au resto plus luxueux se sont installés tout le long du rivage et dans les ruelles de Port Elisabeth , la principale bourgade de l’ile.
Des Pick- up ouverts font office de taxi et nous en profitons pour faire un tour de l’île avec Fabrice et François.
Les Boat-boys proposent toujours leur service.
L’eau s’achète 90€ le m 3 !!
Livrée au bateau d’accord mais quand même !!
Nous restons quelques jours espérant que le vent, comme l’annonce la météo, se calme un peu et nous permette d’aller sur les iles au Sud Est de Bequia.
C’est ce qu’il fait et nous partons donc pour quelques nouveaux mouillages.
Certaines criques sont sauvages, d’autres plus animées mais les fonds sont jolis et poissonneux et nous passons des heures sur le reef en palmes-masque- tuba,
Nous nous régalons au deux sens du terme.
Samedi 13
Nous quittons Bequia très tôt ce matin car il nous faut être à Ste Lucie avant la nuit et nous avons 47 miles à faire. Le vent n’est pas avec nous et nous sommes obliger de faire du moteur le long des cotes de St Vincent.
Dans le canal de St Vincent/St Lucie, la mer devient agitée, le vent forcit et passe un peu plus à l’est, ce qui nous permet de bien avancer (8nds) même si la nav n’est pas très confortable.
Nous arrivons finalement dans l’après midi à St Lucie et mouillons aux « Deux Pitons ». Les versants verdoyants et abrupts de ces pics plongent brutalement dans la mer et le sondeur affiche encore,100m à 50m du bord.
L’ancrage est incertain mais des bouées sont à notre disposition.
Après la rituelle transaction avec les boat-boys, nous prenons une bouée au pied des « Deux Pitons » et profitons tranquillement de ce joli mouillage qui nous rappelle, un peu, la baie de Rio.
Nous repartons le lendemain, cette fois pour la Martinique, dernière étape de 41Mn.
Dans les canaux, le vent reste, fort et la mer, agitée.
Les deux cannes sifflent en même temps.
Deux belles Dorades Corifènes, ont mordu ! Toujours par deux !
Nous roulons le génois pour ralentir le bateau mais nous en perdons une à la remontée.
Malgré un vent plus Nord Est, qui nous oblige à tirer quelques bords nous arrivons en Martinique en début d’après midi après 8h de nav.
Nous mouillons dans la baie de Ste Anne où nous retrouvons Keravel qui sont ici depuis quelques jours .