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LE VOYAGE DE "MAROINE"
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27 novembre 2009

Deux jours a Margarita

DEUX JOURS A MARGARITA.

                        Les 5 et 6 novembre 2009

Des Testigos à Polarmar : 50Miles

Quelques mots quand même sur Margarita.

Nous ne voulons pas trainer ici : 48H maximum.

L’insécurité qui règne à Margarita me met mal à l’aise.

Dès que  la nuit tombe, nous ne quittons plus le bateau. Il est hors de question de descendre à terre !

Nous dormons tous les hublots fermés à clé pour éviter d’être surpris en dormant et rien ne traine sur le pont.

Le jour, il faut cadenasser l’annexe qu’elle soit  aux bossoirs ou à l’eau, même à l’arrière de notre propre bateau.

Nous avons deux objectifs précis pour ces deux jours : faire les formalités d’entrée et faire le plein au super marché car les prix sont très intéressants ici puisque c’est détaxé.

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Dès le lendemain direction le centre ville de Margarita en taxi.

Il nous faut avant tout faire du change et  ici c’est le domaine des commerçants Libanais.

Le change officiel est à 2,5 bolivar pour 1€ tandis que chez eux on obtient un taux à 7,2.

En attendant que le commerce du libanais qui nous a été conseillé ouvre sa grille, nous  nous promenons dans le centre ville de Margarita.

La place Bolivar et les rues piétonnes s’animent.

Margarita_222__Medium_

Les camelots s’installent et vendent des cigarettes à l’unité, des clés USB des ballons, des CD copiés, des centaines de pinces à cheveux ornées de fleurs en satin multicolores…

Des commerces trés modernes, des surf shop, des magasins de sport,  côtoient  les magasins souvent un peu kitch, de soutien-gorge, de bric et de broc, d’appareils électroniques, de tissus, de fringues et de chaussures pour toutes les bourses…

Culte de la forte poitrine, sex symbole ici : les mannequins en vitrine arborent fièrement leur plantureuse poitrine.

Margarita_223__Medium_

De nombreux magasins de soutien gorges propose des tailles « graaaandiissmes » et même chez les pâtissiers la poitrine est de bon ton !

Les gens sont aimables et souriants. Certains nous accostent pour du change mais n’insistent pas quand nous refusons.

La police circule en vélo dans les rues,  et nous ne sentons aucune insécurité.

Vers dix heures nous rentrons dans le magasin de notre libanais munis de sa carte de visite.

Il nous amène à l’arrière boutique de son magasin, dans un dédale d‘étagères de ventilateurs, de pièces de rechange, de moteurs de frigo…une sorte de quincaillerie d’une autre époque ou le neuf et l’occasion semble se côtoyer.

Nous arrivons devant une première porte métallique renforcée, bardée de  verrous et de serrures, qu’il nous ouvre.

Après avoir frappé à une seconde porte, un petit monsieur nous ouvre une sorte de  bureau et nous enferme avec lui. Notre libanais disparait par une autre porte blindée et revient quelques minutes après avec des liasses de billets.

Il glisse les liasses dans la machine à compter les billets…frrrrrrt

La scène est mémorable, nous sommes enfermés dans une sorte de grand coffre fort avec les deux types, et les billets défilent sur la machine. On se croirait dans un tripot clandestin !

Sur notre bout de comptoir Jean Louis, Sylvie et moi recomptons nos liasses de billets.

Nous sommes rentrés avec un billet de 500 euros et nous repartons chacun avec de grosses  liasses  que nous essayons de répartir le plus discrètement possible dans nos poches de pantalon !!!

Le Libanais nous ramène au magasin, nous serre la main, nous glisse quelques cartes de visite à  distribuer et retourne à sa caisse pour des affaires plus « officielles ».

C’est tout un réseau, tout un trafic qui se vit  dans les arrières boutiques de ces magasins couvertures. Et tout le monde le sait !

Je ne m’attarderai pas sur les démarches nécessaires pour faire notre entrée au Vénézuela. Elles sont toujours aussi lourdes et nous prendront toute l’après midi.

Un personnage, Juan règne sur la pseudo marina de Porlarmar depuis des années : Il est sensé être, l’agent qui simplifie les formalités auprès de là douane et de la police. Je ne suis pas convaincue de sa réelle efficacité à faire avancer les choses plus vite. Ce qui est sur par contre, c’est qu’il se prend  une  commission de plus en plus élevée chaque année et qu’il est devenu un personnage blasé, acariâtre et franchement désagréable dont je me serais bien passée

Cette longue attente nous a permis au moins de rencontrer plusieurs bateaux qui pour certains, feront dans les mois à venir un bout de chemin avec nous.

Mathieu et Lucille, Albert, Darius et Béata…

Deuxième jour : Expédition Super Market !

Plusieurs fois par semaine, un vieux bus spécialement affrété, amène les gens de bateau comme nous, faire leur plein au super marché.

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Nous partons tous  pour plusieurs mois, et aux Aves comme aux San Blas,  nous ne trouverons aucun commerce si ce n’est à Carthagène mais jamais aux prix pratiqués ici.

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Les bateaux font leur plein pour six mois.

Super organisation : Le bus nous dépose au Supermarché.

Nous avons un numéro attitré et  le contenu de nos caddys est emballé au fur et à mesure dans des cartons numérotés. Ils nous sont ensuite livrés jusqu’au ponton des annexes.

Beaucoup de monde, pas facile de suivre nos listes, de se repérer dans les rayons, de convertir les prix bolivars…et les queues aux caisses sont impressionnantes!

Mais personne ne semble agacé, les clients patientent, les caissières ne sont pas stressées, cools, elles prennent leur temps avec le sourire, discutent,  boivent un verre d’eau. ( Elles se serais fait virer dix fois chez Auchan !)

Nous nous sommes répartis les rôles avec Jean louis . Il fait la queue aux caisses, surveille la mise en cartons pendant que je remplis les charriots.

Hic sur le dernier chariot. Plus assez de sous !

C’est avec le sourire, qu’elle nous laisse choisir les derniers articles jugés indispensables et les encaisse jusqu'à épuisement de nos derniers bolivars.

Faut dire que le premier charriot remplis par Jean louis avec les « liquides »a entamé le porte- feuille un peu plus que prévu !

Les alcools forts, les vins chiliens, les bières sont vendus à Margarita  à des prix intéressants !

Mais ne soyez pas inquiets nous ne manquerons quand même de rien !

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De retour au ponton de la marina, déchargement du camion !

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L’annexe est chargée à bloc !

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Le plus dur reste de trouver la bonne place pour tout ça sur le bateau !!!

Dernier achat un peu d’essence pour l’annexe : 20l pour 20 bolos soit 2,8€ si, si tu as bien lu et encore,et le gars a pris sa com car il est à 0.01 bolo le litre à la pompe. Quand tu sais qu’1Bolo=0.14€, ça fait rêver !!

Dernier pot sur Thorgal avec Albert et Mathieu.

Nous ne devrions pas revoir Elke et Georges avant l’an prochain à Cuba peut être!

Nous partons de nuit à 4H du matin, nous avons 80 miles à faire pour rejoindre La Blanquilla  et nous voulons arriver avant la nuit.

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